• Programme : Réaménagement du Parvis de l’Hôtel de Ville de Reims
  • Lieu : Parvis de l'Hôtel de Ville, Reims, 51.
  • Calendrier : Concours 2016.
  • Client : Ville de Reims.
  • Maîtrise d'œuvre : Architecte : Hamonic + Masson & Associés (Gaëlle Hamonic, Jean-Christophe Masson, Marie-Agnès de Bailliencourt, Arnaud Grenié) Architecte du patrimoine : Le Pavillon Architectures. .
  • BET TCE : SIBAT.
  • Conception lumière : ON
    Paysagiste : BASE
    Graphiste : Atelier Franck Tallon
    Perspectives : SPLANN

  • Surface : 3600 m2.
  • Team : Arnaud Grenié

Parvis de l’Hôtel de Ville, Reims

Le parvis de l’Hôtel de Ville doit être en premier lieu un sol simple et lisible. En dépouillant la place de toute complexité artificielle (bordure, barrières...), nous proposons un support adossé sur la topographie actuelle du lieu. Pour préserver le potentiel archéologique de la place, sans risquer des campagnes complexes et non maîtrisées, le projet se contente d’une nappe superficielle, sans ancrage ou fouilles profondes.

La réponse est mesurée et s’ajuste aux attentes des différents usagers de la ville. Pour libérer un vaste parvis central, les véhicules sont détournés vers la périphérie, suivant le nouveau plan de circulation. Les voiries sont recalibrées pour répondre aux flux émanants de la rue Thiers et du Général Sarrail. Si le nombre de stationnement est réduit, des emplacements en créneau sont répartis à la faveur des commerces.

Le sol est traité comme un maillage fluide, harmonisant à même niveau les espaces destinés aux différents usagers. Dans cet espace unifié la démarcation entre véhicules, piétons et transports doux se fait par des contrastes de pavages, teintes et textures dessinant un tissage général sur l’ensemble de la place.

De nombreuses réalisations d’espaces partagés montrent- en France comme à l’étranger - que des espaces sans démarcation favorisent les usages vertueux par les différents utilisateurs. Après un temps d’adaptation, une forme d’autorégulation se met en place, et les espaces partagés sont ainsi plus sécurisants, paisibles et moins accentogènes. Nous voyons les bornes comme un élément subi et superflu.

Cet élément doit-être pour nous un point de dialogue et d’accompagnement avec la ville, pour placer judicieusement le curseur entre une responsabilisation des usagers dans un pacte de savoir vivre et une protection banale moins pertinente.